SOMMAIRE :

 

1) Introduction

2) Le capteur

3) La focale

4) Le format des photographies

5) L’ouverture

6) La vitesse

7) La sensibilité

8) La netteté

9) La profondeur de champ

10) La macro

11) Conclusion

12) Le matériel

13) Ma pratique

14) Des liens

15) Remerciements

 

 Cette page modeste dans le fond et la forme s‘adresse à toute  personne  désireuse  de découvrir le monde de la photo et n’ayant pas de connaissances particulières.

 

1) Introduction :

La photographie et en particulier la photographie de papillons englobe de nombreux aspects.

Tout d’abord techniques : comment réaliser de bonnes et belles photos ?

Pratiques : quel matériel faut-il choisir ?

Spécifiques aux papillons : quels sont les lieux, les moments les plus propices ?

Quand je dis « bonne photo » cela signifie une photo bien exposée et dont le sujet est net.

Cela paraît simple mais nous verrons que ce n’est pas vraiment le cas.

Quand je dis « belle photo » il s’agit de la composition et du cadrage.

Le cadrage peut être corrigé avec n’importe quel  logiciel de photos, quant à la composition, un papillon en train de butiner ou de se reposer est sans aucun doute une belle composition.

Donc reste le problème d’une bonne photographie bien exposée et nette !

 

2) Le capteur:

 

Tout est question de lumière : celle qui arrive sur le capteur.

Quand vous prenez une photo, le diaphragme de votre objectif s’ouvre d’un certain diamètre et pendant un certain temps.

Un petit disque s’ouvre puis se referme et la lumière qui pénètre va « impressionner » le capteur comme elle impressionnait le film d’un appareil argentique.

Les lentilles qui constituent votre objectif sont faites de telle sorte que l’image de votre sujet se fasse exactement sur le capteur.

Un capteur qui se trouve dans le boîtier est, comme pour l’argentique, un rectangle dont les dimensions sont variables :

24mmx36mm (format de nos anciens négatifs argentiques) que l’on appelle plein format ou full frame en anglais (FF)

Et bien d’autres tailles plus petites :

 

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : taille-format-capteur-photo-full-frame-plein-format-aps-c-4/3-micro-4/3-1-pouce

 

Les appareils compacts ont donc des petits capteurs voire de tout petits capteurs !

On parle de format 3:2 pour le FF car 36/24=3/2.

L’APS est un format de certains reflex : 25,1 × 16,7 mm et 25,1/16,7=3/2 donc de même format 3 :2 que le FF mais de taille plus petite. Chez canon en APS-C  22,2/14,8=3/2 et les dimensions du capteur sont 1,6 fois plus petite que celles du plein format. (On parle de coefficient 1,6).

 

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3) La focale

La focale ou plus exactement la distance focale est la distance entre la lentille et un foyer.

Sur les figures qui suivent, c’est la distance entre la lentille rouge et un foyer (F1 ou F2).

 

Les traits de construction montrent comment on construit l’image B’ de B par la lentille en utilisant les foyers.

La taille de AB est la même sur les 3 figures.

 

Entre les figures 1 et 2, la distance focale est la même, seule change la distance de l’objet à la lentille et on observe qu’en s’approchant de l’objet, son image A’B’ est plus grande.

On remarque aussi que l’image ne se fait pas au même niveau (dans le même plan) mais un peu plus loin.

Or l’image de l’objet quelle que soit la distance qui le sépare de l’objectif doit se faire toujours exactement dans le plan du capteur qui lui ne bouge pas !

Donc le système optique complexe qui compose un objectif doit, lui,  être mobile pour que les images se fassent toujours exactement sur le capteur.

 

Entre les figures 2 et 3, cette fois ci, c’est la distance focale qui a diminué mais pas la distance entre l’objet et la lentille.

On s‘aperçoit qu’en diminuant la focale on diminue la taille de l’image.

 

 

 

Figure 1 :

 

Figure2 :

Figure3 :

 

Les 2 figures suivantes montrent,  pour un même objet situé à la même distance de l’objectif, la taille de son image en fonction de la distance focale f en rouge.

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : distance focale

 

 Plus la focale est grande plus l’image faite par la lentille sur le capteur est grande.

 Ce que vous verrez sur votre photo correspond exactement  à ce qu’il y a sur le capteur (une photographie papier n’est pas autre chose qu’un agrandissement de votre capteur)

Par exemple dans la première figure le sapin occupera toute votre photo, et dans le second l’image est plus petite d’où l’impression de s’être éloigné par rapport au premier cas.

Un téléobjectif est  un objectif avec une grande focale (de 200mm à  600mm ou plus) : il permet d’avoir une image d’un objet éloigné plus grande sur le capteur donc de se rapprocher du sujet, par contre l’angle de vision sera plus petit.

Un grand angle est un objectif avec une petite focale (de 7mm à 24mm) : il permet au contraire d’avoir une petite image sur le capteur donc d‘avoir un champ de vision plus grand.

Voilà une figure illustrant l’angle de vision ou champ de visée.

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://static.commentcamarche.net/www.commentcamarche.net/pictures/a9tbL4qr-03-s-.png

 

 

 

De plus, si le capteur est plus grand, l’image du sapin ne change pas pour un même objectif  mais prendra moins de place sur le capteur donc moins de place sur la photo, d’où l’impression que le sapin sera plus éloigné.

Avec un même objectif, un capteur plus petit engendrera une image plus rapprochée.

Ce qui explique le coefficient 1,6 : le sapin doit occuper la même proportion sur le capteur pour avoir une photo identique et comme le FF a ses dimensions  1,6 fois plus grandes que celles de l’APS-C il faut une focale  1,6 fois plus importante pour avoir la  même photo

 Ainsi la photo prise avec un APS-C et un objectif de 200mm sera identique à celle prise avec un appareil plein format et un objectif de 200x1,6=320mm on dit qu’un 200mm APS-C est équivalent à 320mm FF.

 

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4) Le format des photographies :

 

Ces capteurs sont constitués de cellules appelées photosites qui correspondent aux pixels.

10Mpixels (10Mpx) signifie 10 millions de pixels soit 10 millions de photosites et tout cela dans un petit rectangle !

La taille d’un photosite dépend donc du nombre de pixels et de la taille du capteur (en vert ci-dessous):

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://img1.lesnumeriques.com/articles/1010/diffraction_photosites.png

Chaque photosite enregistre la lumière ou plutôt la quantité de lumière qu’il reçoit.

Cette lumière ou plus exactement luminance, du noir au blanc avec tous les dégradés de gris  est, grâce à des filtres, transformée en chrominance c'est-à-dire en donnée sur la couleur.

Quant à l’argentique, la pellicule est recouverte d’une émulsion chimique (bromure d'argent) qui est sensible à la lumière ce qui génère le négatif.

La donnée ainsi enregistrée est numérisée (c’est pour cela que l’on parle d’appareils numériques) et c’est de l’informatique.

Par exemple elle peut être enregistrée sur 3 octets (1 octet ou byte en anglais = 8 bits  et 1 bit est un 0 ou un 1).

Chaque octet pour une couleur primaire.

En photographie, ce qui n’est pas le cas en imprimerie, les couleurs primaires sont le rouge, le vert et le bleu (RVB ou RGB en anglais).

Une couleur est obtenue par mélange de ces 3 couleurs primaires

Pour faire simple 3 octets permettent d’enregistrer 224=16 777 216  configurations différentes de couleurs!

Votre capteur de 12Mpx engendrera 12x3 millions d’octets soit 36 Mo (MB en anglais).

En fait, selon les appareils il peut y avoir plus de 3 octets par pixels.

Le fichier ainsi créé est un fichier brut (raw en anglais).

Dans notre exemple les 36 Mo générés sont compressés par des algorithmes informatiques, ce qui génère un fichier raw plus petit.

Cette compression est sans perte, car  si par exemple le fichier raw est au final de 20Mo, il est possible de retrouver exactement les 36 Mo initiaux.

Ce fichier raw est inexploitable, il faut de nouveau le convertir en un format « lisible ».

C’est ce que proposent nos appareils avec  le format jpg ou jpeg.

Par contre ce fichier jpg ainsi généré ne permet pas de retrouver les 36Mo initiaux : il y a perte de renseignements ; c’est une compression certes efficace mais avec perte.

On se retrouve avec 2 ou 3 Mo en jpg au lieu des 36 du départ. Mais avec une perte de données !

Ce dernier point  est important pour ceux qui souhaiteraient retoucher des photos : en effet les possibilités de retouches sont bien plus nombreuses et efficaces à partir du fichier original c'est-à-dire du fichier raw qu’avec le fichier jpg.

 

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5) L’ouverture :

Le diaphragme de votre objectif constitué de lamelles va s’ouvrir  selon certaines valeurs :

f/1 ; f/1,4 ; f/2 ; f/2,8 ; f/4 ; f/5,6 ; f/8 ; f/11 ; f/16 ; f/22 ; f/32; f/45 ; f/64.


Dans les figures suivantes le diaphragme s’ouvre (partie rose) et la plus grande ouverture est la première figure (f/1,4).

Dans ce cas on dit que l’objectif ouvre à f/1,4 : c’est son ouverture maximale ou pleine ouverture (PO)

Ici l‘ouverture minimale est de f/16

 Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : F-NOMBRE

F est la valeur de la focale de votre objectif.

Par exemple un objectif standard de reportage sur un plein format (vision humaine) est de 50mm, un zoom pour s’approcher d’un sujet peut être de 200 mm mais va bien au-delà  pour la photo animalière ou les paparazzis !

f/2 signifie que le diamètre d’ouverture du diaphragme sera, en mm, de f divisé par 2 : par exemple de 100mm=10cm pour un objectif de 200mm=20cm de focale ou encore de 25mm=2,5cm pour un objectif de 50mm de focale.

C’est pour cela que les longs zooms qui ouvrent à 2 sont gros (grande lentille frontale) et donc très coûteux.

Plus la « valeur » est petite plus le diamètre d’ouverture du diaphragme est grand. Ce qui est normal puisque l’on divise la focale par cette valeur pour avoir le diamètre d’ouverture du diaphragme.

Quand on passe de f/5.6 à f/8 on ferme et bien sûr on ouvre dans le cas contraire.

Un objectif lumineux est donc un objectif qui permet une ouverture importante donc qui a une petite valeur comme meilleure ouverture.

Par exemple un 200mm qui ouvre à f/2,8 signifie que sa plus grande ouverture  s’obtiendra à f/2,8 mais bien sûr il sera possible de « fermer » c'est-à-dire prendre des photos  avec une ouverture plus petite jusqu’à f/32 par exemple.

 

Plus la « valeur» est petite  plus de la lumière arrive sur le capteur.

Donc l’ouverture est le premier élément important concernant la luminosité ou l’exposition.

 

Pourquoi, au fait ces valeurs ?

On peut remarquer que le coefficient multiplicateur est de √2 (racine carrée de 2) qui vaut à peu près 1,4. 

1,4x1,4=2  2x1,4=2,8  2,8x1,4=4 etc..

Cela signifie que le diamètre d’ouverture diminue de √2  fois d’une valeur à la suivante et donc que la surface du disque diminue de √2 x√2 =2 fois ou encore il y a 2 fois moins de lumière qui arrive sur le capteur d’une valeur à la suivante.

 

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6) La vitesse :

La vitesse d’obturation est donnée par  le temps pendant lequel le diaphragme reste ouvert et  est mesurée par des nombres du type 1s  1/2 s   1/10s  1/200s  1/1000s etc...

Plus la vitesse est élevée plus le temps d’ouverture du diaphragme est court.

Avec une vitesse de 1s le diaphragme reste ouvert pendant une seconde, et à  1/100s il reste ouvert un centième de seconde, c’est bien 100 fois plus rapide qu’avec 1s)

Si on passe de f/4 avec une vitesse d’obturation de 1/20s (1/20 s signifie que le diaphragme reste ouvert pendant ce temps) à f/5,6 il y a 2 fois moins de lumière qui arrive et si on veut qu’il en arrive autant il faut donc ouvrir 2 fois plus longtemps soit une vitesse de 1/10s.

La quantité de lumière qui arrivera sur le capteur dépend donc de ces 2 facteurs : ouverture et vitesse d’obturation

Changer  l’ouverture  d’un cran revient à changer la vitesse d’un facteur de 2.

Les boitiers reflex proposent  de faire de nombreux réglages

1) en manuel (M): vitesse et ouverture sont fixées par le photographe

2) priorité vitesse (Av): on fixe la vitesse et l’ouverture est déterminée par l’appareil

3) priorité ouverture (Tv): on fixe l’ouverture et la vitesse est déterminée par l’appareil

 

Au final, La question de l’exposition consiste à déterminer la quantité de lumière nécessaire pour que le capteur restitue une photographie correcte en termes de  luminosité.

Une photo sous-exposée paraîtra sombre par manque de lumière et une surexposée (grillée !) paraîtra blanche par excès de lumière.

A faible éclairage il faudra, pour avoir suffisamment de lumière sur le capteur, soit diminuer la vitesse (augmenter le temps d’ouverture du diaphragme) soit ouvrir le diaphragme.

Nous verrons que les 2 cas présentent des inconvénients au niveau de la netteté.

 

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7) La sensibilité :

Une autre manière de contrôler la quantité de lumière nécessaire est la sensibilité.

On peut aisément comprendre ce que signifie une pellicule plus sensible en argentique mais avec le numérique cela devient plus difficile.

La technique consiste à amplifier le signal qui arrive sur chaque photosite.

Cette amplification donne l’impression qu’il y a plus de lumière bien que ce ne soit pas le cas.

On « augmente » de façon artificielle  la quantité de lumière sur chaque photosite.

Bien sûr, la qualité obtenue n’est pas la même qu’avec une même quantité de lumière naturelle : on génère ce que l’on appelle du bruit en augmentant la sensibilité.

Ce bruit, comparable au grain en argentique mais bien moins esthétique, est maintenant bien contrôlé sur les reflex numériques.

Cette sensibilité se mesure en ISO de 100(voire 50)  à 3200 (voir bien plus).

Une bonne exposition est obtenue à partir de ces 3 paramètres : ouverture, vitesse et sensibilité.

 

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8) La netteté :

L’autofocus (AF) des appareils numériques fait la mise au point automatiquement sur le ou les collimateurs sélectionnés au moment où vous appuyez légèrement sur le bouton de déclenchement.

Sur beaucoup d’objectifs il y a sur le côté du fut un sélecteur AF ou MF (soit vous laissez l’appareil faire la mise au point : AF, soit vous la faites vous-même en tournant la bague de mise au point de votre objectif : MF ou manuel focus)

En visant un sujet avec votre appareil photo vous avez ce rectangle dans lequel se trouvent des zones ou collimateurs (petits rectangles) qui sont utilisées pour faire la mise au point automatique.

Par défaut les collimateurs ne sont pas visibles (ils peuvent l’être) mais au moment de prendre la photo les collimateurs utilisés pour la mise au point s’illuminent.

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://apprendre-la-photo.fr/wp-content/uploads/2011/01/schema-collimateurs.jpg

Si le collimateur central est sélectionné (le réglage se fait sur l’appareil photo) et si l’AF est bien réglé (il peut y avoir un décalage entre l’endroit effectif où se fait la mise au point  et l’endroit que l’on a  visé avec le collimateur sélectionné) alors le sujet qui se trouve à l’endroit où s’est faite la mise au point devrait être net.

Je dis bien, devrait.

Pour comprendre les problèmes liés à la netteté,  prenons le problème à l’envers : dans quel cas a-t-on une zone floue tandis que la souhaitait nette ?

Il y a 3 raisons possibles.

1) Mauvais choix des collimateurs ou décalage de l’AF (défaut de l’appareil).

2) Flou de bougé : la vitesse n’est pas assez élevée et la photo est prise  à main levée.

3) La profondeur de champ est trop faible et une partie du sujet se trouve en dehors de la zone de netteté.

 

Dans le premier cas  c’est une question de réglage de l’appareil.

Dans le deuxième, soit on augmente la vitesse, soit on stabilise l’appareil sur un monopole ou un trépied, soit on achète un objectif stabilisé (plus cher et plus lourd).

Dans le dernier il faut augmenter la profondeur de champ en changeant certains paramètres.

 

A main levée, une règle, qui n’est pas du tout absolue, consiste à choisir une vitesse au moins égale à la focale.

Par exemple avec un objectif de 200mm sur un reflex plein format, il est conseillé de prendre des photos avec une vitesse d’au moins  1/200 s.

Avec une vitesse inférieure par exemple 1/100s le risque de flou de bougé est important.

 

Remarque sur l’autofocus :

Comment se fait la mise au point ?

Le principe est  complexe, on s’en doute, car la question revient à se demander comment l’appareil calcule une distance entre le capteur et le sujet qui se trouve au niveau du  collimateur sélectionné.

Voici un lien qui explique le fonctionnement : http://www.commentcamarche.net/contents/2121-l-autofocus

 

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9) La profondeur de champ (PdC) :

 

Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://colorid.pagesperso-orange.fr/iso_album/profondeur_de_champs.jpg

Sur ces petites images la profondeur de champ correspond aux zones grisées.

Cette zone est comprise entre 2 plans, l’un devant et  l’autre derrière, entre ces 2 plans tout est net et en dehors tout est flou.

Le principal paramètre est l’ouverture.

Plus l’ouverture est importante  plus la profondeur de champ est petite.

Mais comme on le voit elle dépend aussi de la focale de l’objectif : plus la focale est importante plus la profondeur de champ est petite.

Un autre paramètre intervient : c’est la distance avec le sujet, quand on se rapproche on diminue aussi la profondeur de champ.

 

Voici un lien qui permet de calculer des profondeurs de champ : http://35mm-compact.com/photographie/calculateur-profondeur-de-champ.htm

Par exemple on obtient avec un reflex APS et un objectif de 200m :

                                                      f/2.8                                                                            f/11

à 1m du sujet : net de 1,999 à 2,001 (2mm dePdC)                               net de 0,995 à ,006 (11mm de PdC)  

à 2 m du sujet : net de 1,994 à 2,006 (12 mm de PdC)                          net de 1,976 à 2,025) (49mm de PdC)

 

Remarque importante :

Le flou généré par la profondeur de champ peut être souhaité : ainsi quand on prend en photo de portrait il est souhaitable que tout ce qui se trouve derrière apparaisse flou c’est ce que l’on appelle le bokeh et dans ce cas il faut ouvrir pour diminuer la profondeur de champ.

La qualité du bokeh dépend de l’objectif, et c’est donc un critère d’achat.

A contrario, pour les photos d’insectes, les profondeurs de champ peuvent être très faibles, trop faibles et donc une partie de l’insecte sera floue, donc il faut augmenter la profondeur de champ en fermant.

 

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10) La macro :

On parle de rapport de grandissement : c’est le rapport entre la taille réelle du sujet et la taille de son image sur le capteur.

Un rapport de 1:1 signifie qu’un sujet de 2 cm aura son image sur le capteur de 2 cm et comme un capteur est d’à peu près cette taille (3 ,6 cm sur 2,4 cm en plein format), ce sujet de 2 cm prendra presque toute la place sur la photo.

Avec un tel rapport seuls les petits objets apparaitront sur la photo.

Un rapport de 1:2 les 2 cm occuperont 1 cm sur le capteur.

Pour qu’un enfant de 1 m apparaisse entièrement sur la photo (disons que l’image sur le capteur doit être de 2 cm) il faudra un rapport de 1:50

 

Un objectif peut avoir l’appellation macro que s’il permet le rapport 1:1

Pour avoir un tel rapport il faut une focale conséquente et pouvoir faire la mise au point près du sujet.

Par exemple, j’ai un objectif de 200mm et il m’offre au mieux un rapport de 1:5 ,  tout simplement parce que je ne peux pas faire des photos à moins de 1m50 du sujet (distance minimale de mise au point ou MAP mini)

Par contre un autre de 180mm de focale permet ce rapport car je peux me rapprocher jusqu’à 48cm du sujet (48 cm de MAP mini) : c’est un objectif macro.

 

11) Conclusion :

Pour avoir une bonne photo il faut jouer sur tous ces paramètres, en sachant que ce que l’on gagne d’un côté on le perd de l’autre.

Par exemple on souhaite augmenter la profondeur de champ, pour cela on peut se reculer  et on peut fermer l’ouverture disons à f/16, oui très bien sauf qu’en fermant on perd de la luminosité ce qui peut être embêtant par temps sombre.

On peut alors augmenter la sensibilité, disons 400 iso ou 800 iso et diminuer la vitesse, sauf qu’avec une vitesse trop faible on risque le flou de bougé et qu’en augmentant la sensibilité on perd de la qualité.

Et c’est sans compter sur le fait que les objectifs sont meilleurs sur certaines focales et qu’en général ce n’est pas à f/16 qu’ils sont les meilleurs.

Bref, vous l’aurez compris tout est une question de lumière surtout pour les photos d’insectes.

Par beau temps ensoleillé c’est quand même plus simple !

 

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12) Le matériel :

Il s’agit du matériel utilisé pour photographier des papillons.

Sujets plus ou moins craintifs que l’on souhaite quand-même approcher le plus près possible.

Lorsque l’on choisit une marque, vu les sommes investies, on hésite à en changer.

J’ai choisi CANON mais cela aurait pu être NIKON par exemple, donc je parle du matériel que j’ai, sans pour autant conseiller d’acheter dans cette marque.

 

Le boîtier : Canon 50D

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0e/Canon_EOS_50D.jpg

C’est un reflex APS-C, autrement dit avec un petit capteur et qui est très performant.

Comme je l’ai expliqué plus haut un objectif de 200mm équivaut à un 200x1,6=320mm avec un plein format , ce qui est particulièrement intéressant pour les photos d’insectes.

Il gère bien le bruit jusqu’à 800iso et se trouve d’occasion à moins de 450 euros.

Le risque de mauvaises surprises après l’achat d’un boîtier d’occasion n’est pas à négliger. Le logiciel EOSinfo permet d’avoir le nombre de déclenchements de ce boîtier (pas du 5D par contre),

de plus le capteur, même avec un faible nombre de déclenchements, peut être soit très sale (mais cela se nettoie très bien  pour 50 euros) soit rayé (et là il n’y a rien à faire)

Tout ce qui se trouvera sur le capteur comme des poussières, tâches ou rayures se verra sur les photos.

Les critères d’achat d’un boîtier d’occasion ou neuf pour des photos d’insectes sont les suivants : petit capteur APS, bonne gestion du bruit, performance de l’auto focus AF (précision et rapidité)

 

Les optiques (objectifs) :

Canon 200mm f2.8 L II:

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://photocrati.com/wp-content/uploads/2009/04/canon-ef-200mm-f28-l-usm-ii.jpg

D’occasion un canon 200mm L II se trouve à moins de 500 euros.

L désigne les objectifs haut de gamme ou professionnels chez canon.

C’est un très bel objectif,  peut-être trop méconnu, qui est pourtant digne de son petit frère le canon 135mmF2 L qui lui a une réputation bien établie.

Il fait des portraits magnifiques mais il faut s’éloigner un peu du sujet : flou d’arrière-plan esthétique et éloignement  permettent de faire de belles photos non posées.

Ce n’est pas un objectif macro mais il permet de faire de la proxy, c'est-à-dire de s’approcher des insectes.

La mise au point minimale est de 1m50, cela signifie que le plus prêt que l’on puisse être du sujet est 1m50.

 

 

Extendeur 1.4 canon II :

Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://www.canon.fr/Images/Large-%5BEF-1x4%5D_tcm79-352420.jpg

L’extendeur ou multiplicateur de focale permet de multiplier la focale par 1,4 donc un 200mm deviendra 280mm et équivaudra à un 280x1,6 =448mm en plein format !

Attention au flou de bougé.

De plus on perd d’une part  un cran en pleine ouverture, par exemple un f/2.8 deviendra f/4 et d’autre part en qualité.

 

 

Canon 180mm f3.5 L :

Description : Description : Description : Description : Description : Description : http://www.the-digital-picture.com/Images/Review/Canon-EF-180mm-f-3.5-L-USM-Macro-Lens.jpg

 

Le canon 180mm L f3.5 a une réputation bien établie et ‘occasion il est difficile de le trouver à moins de 800 euros.

C’est un objectif macro de grande qualité.

 

Les 2 objectifs que j’utilise sont à focale fixe (c'est-à-dire qu’il n’est pas possible de changer la focale),  200mm pour l’un et 180mm pour l’autre.

Pourquoi des objectifs à focale fixe ?

D’abord parce qu’ils sont « spécialisés », c’est particulièrement le cas du 180mm et c’est pour leur spécificité qu’on les achète.

D’autre part une focale fixe est d’une qualité supérieure en général à un zoom qui offre la même focale.

Un zoom, par exemple 70-200 mm, signifie que vous pouvez varier la focale de 70mm à 200mm, il est donc plus polyvalent.

 

 

 

Remarque :

Il y a moins de risques d’acheter des objectifs d’occasion mais il faut faire attention à l’état de la lentille frontale, des poussières visibles à l’intérieur du fût et d’éventuelles moisissures dues à l’humidité.

Souvent la lentille est protégée par un filtre neutre même si l’ajout d’un filtre donc d’une couche de verre supplémentaire peut être contestable.

Il est par contre normal qu’il y ait des traces d’usure sur le fut.

En ce qui concerne l’humidité,  certains boitiers et certains objectifs ont des joints d’étanchéité qui évitent les problèmes de moisissures internes, mais ce n’est pas le cas de mon matériel.

 

Autres objectifs (en canon car  j’ai choisi cette marque)

En regardant ci et là en ligne, en particulier l’avis des photographes amateurs ou professionnels voilà 3 objectifs non macro  qui semblent appropriés pour de la proxy.

 

Le 300mm f4 IS L : il est excellent mais il est équivalent au 200mm couplé avec l’extendeur 1.4x dont l’ensemble donne un 280mm f4.

Pour rappel : Le couplage avec un extendeur fait perdre un cran d’ouverture (2 crans si on met un extendeur 2x) et est de moindre qualité quoique l’ensemble avec le 200mm reste très bon.

La mise au point minimale est la même : 1m50.

L’intérêt serait l’IS c'est-à-dire la stabilisation (interne à l’objectif mais pas au boîtier) ce qui permet de faire des photos à main levée à faible vitesse, ce qui est un sacré avantage.

Le poids est semblable au 180mm.

Il est assez cher même d’occasion : de l’ordre de 1000 euros.

Bref cela aurait pu être une possibilité, d’autant plus qu’avec l’extendeur cela donne un 420mm f5.6 !

Mais il faut faire des choix à un moment donné pour des raisons évidentes de budget.

 

Le zoom 70-200 f4 L (non IS) : excellent aussi, léger, polyvalent et à moins de 500 euros d’occasion.

 

Le zoom 70-200 f2.8 L IS version II: plus lourd, beaucoup plus cher mais d’une qualité redoutable.

 

 

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13) Ma pratique :

Dans un premier temps j’ai utilisé le 200mm avec ou sans extendeur.

L’ensemble est léger (moins d’un kilo avec extendeur), la distance minimale de mise au point de 1m50.

Pour diminuer cette distance minimale il est possible d’ajouter une bonnette par exemple, mais  avec l’inconvénient  de ne plus pouvoir faire la mise au point à l’infini , c'est-à-dire que vous pouvez certes faire une photo à moins de 1m50 du sujet  mais pas à plus d’une certaine distance , c’est fâcheux.

De plus la focale générée avec l’extendeur augmente le risque de flou de bougé.

Il faut donc une vitesse élevée (vers 1/500)  et si possible utiliser un monopode.

Avec une telle vitesse la lumière risque d’être insuffisante il faut donc augmenter la sensibilité mais pas au-delà de 800 ISO  et ouvrir à PO soit à f/4.

Mais avec cette ouverture la profondeur de champ est faible.

Bref les choix de réglages quand ils sont possibles sont cornéliens.

 

CLIQUEZ sur l’image pour la voir en grand :

La plupart des photos ont été recadrées mais pas retouchées et se trouvent sur ma galerie.

 

 

 

Voici un exemple à f/4   200 ISO et à 1/1250  (focale de 280mm)

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ou encore celle-là  à f/8  640 ISO et à 1/320 (focale de 280mm)

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Reste la possibilité de l’utiliser sans extendeur.

Voici un exemple à f/6.3   200 ISO  et  à 1/400  (focale de 200mm)

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ou encore celle-là  à f/11   400 ISO et à 1/250 (focale de 200mm)

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Selon la luminosité ambiante il faudra jouer sur la sensibilité et sur l’ouverture en sachant qu’à grande ouverture on perd de la profondeur de champ et qu’à faible vitesse on augmente le risque de flous de bougé.

De plus cet objectif est excellent à  f/4  et f/5.6 et très bon à PO (f/2.8)

 

 

Maintenant le 180mm macro qui semble le plus approprié pour ce type de photo et que je préfère au précédent bien que ce dernier soit excellent dans bien d’autres domaines.

Plus besoin d’extendeur car on peut se rapprocher du sujet, mais pas trop non plus à cause de la trop petite profondeur de champ de l’ordre du mm (plus ou moins selon l’ouverture) si on est à 50 cm du sujet.

L’ouverture sera de f/8 ou plus souvent f/11 et peut aller jusqu’à f/16 sachant que cet objectif est excellent à f/8 et f/11.

La vitesse d’au moins 1/200 sinon plus si on ne veut pas utiliser le monopode.

Le monopode est très pratique et rapide à fixer mais il faut se le trimbaler et en montagne où se trouvent de nombreux papillons ce n’est pas vraiment agréable d’autant plus que le 180mm est plus lourd que le 200mm (un peu plus du kilo).

Bref l’idéal est de se passer du monopode, c’est plus confortable, plus pratique et on est plus réactif car ces petites bêtes n’attendent pas que vous déballiez votre matériel.

La distance de 70cm  à 1m du sujet semble convenir, je rappelle qu’à f/11 et à 50 cm du sujet la profondeur de champ  est d’à peu près de 2mm !

La sensibilité de 400 ou 500 ISO voire 800 ISO si nécessaire mais dans la mesure du possible se limiter à 500 ISO.

Pour résumer voilà un exemple de réglage : f/11   vitesse 1/400   sensibilité 400 ISO  distance 80 cm. (mais bien sûr cela dépend de la luminosité extérieure)

 

 

 

exemple à f/8  400 ISO et à 1/200 avec monopode

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exemple à f/10  400 ISO et à 1/400 avec  monopode

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exemple à f/8  400 IO et à 1/500 sans monopode

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Remarquez que les photos ne correspondent pas exactement aux réglages conseillés, ce qui prouve que selon la luminosité extérieure les possibilités de réglages sont nombreuses et aussi que je suis encore loin d’être un expert dans la photo et en plus à la recherche d’amélioration.

 

Quelques conseils pour finir :

1) Prendre plusieurs photos de suite comme avec le mode rafale et prendre d’autres photos sous d’autres angles.

On augmente les chances de photos nettes et de photos réussies.

2) En cas de vitesse insuffisante on peut directement changer  l’exposition avec la molette de l’appareil : en la diminuant, la photo sera plus sombre mais on augmente ainsi la vitesse et il sera toujours possible d’augmenter la luminosité avec un logiciel de photos.

3) Prendre les photos au format raw qui permet des retouches comme en 2).

4) Régler l’appareil en mode priorité ouverture.

5) Vérifier les réglages sur l’appareil en début de promenade.

 

14) Des liens :

Ces sites sont ceux que je regarde le plus souvent.

Sur le premier on trouve les avis des photographes pour de nombreux objectifs.

Le second donne de nombreux renseignements sur la photo.

Le dernier donne des tests sur les objectifs montés sur des boitiers différents.

 http://www.planete-powershot.net/index.html

http://www.naturepixel.com/sommaire.htm

http://www.photozone.de/Reviews/overview

 

15) Remerciements :

Une partie des images ont été trouvées en faisant une recherche en ligne avec Google image.

Je remercie toutes les personnes qui mettent gracieusement en ligne leur savoir et leur expérience et qui contribuent à ce grand partage de connaissances.

Sans eux, je n’aurais pas pu ajuster, vérifier, compléter mes propres connaissances.

Je remercie aussi ceux qui me liront et qui, par leurs remarques, me permettront d’améliorer cette page en la corrigeant ou en l’étayant.

 

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